Lorsqu’on se fait tatouer, on n’obtient pas toujours d’un coup le motif souhaité. En effet, durant la phase de cicatrisation, c’est-à-dire celle qui suit l’acte de tatouage, la peau peut rejeter une légère quantité d’encre qu’elle considère alors comme un corps étranger. Du coup, le motif tatoué peut changer d’aspect, ce qui nécessite inévitablement une retouche. Ces modifications peuvent également être dues à des frottements ayant lieu durant la phase de cicatrisation, ou encore parce que le type de peau accepte mal les pigments de couleur de l’encre ; certaines personnes ne suivent tout simplement pas les recommandations de soin après l’acte de tatouage. Il peut aussi arriver qu’un vieux tatouage, à cause de différents facteurs comme le soleil ou la sueur, devienne terne et se modifie. Une retouche peut aussi s’avérer être la solution dans ce cas. Mais comment cela se passe-t-il ? Quelles sont les infos à savoir sur la retouche de tatouage ?
Après la cicatrisation
Si un tatouage s’est légèrement détérioré, il faut attendre après la cicatrisation pour le modifier. Ainsi, il est essentiel de retourner voir le tatoueur pour se faire une retouche. Cette dernière est une technique qui consiste à réinjecter de l’encre sur les parties modifiées durant la cicatrisation du tatouage. La retouche devrait être normalement gratuite durant les quelques mois qui suivent la réalisation du motif, comme une sorte de service inclus dans le prix du tatouage. De toute façon, cela est souvent inévitable dans la majorité des cas, surtout pour un premier tatouage ou avec les motifs qui nécessitent énormément de remplissage noir. Il faut noter que la phase de cicatrisation dure généralement entre un mois et demi et deux mois.
Un vieux tatouage
Dans le cas d’un vieux tatouage, la retouche est aussi une solution efficace. En effet, lorsque le motif est terni par le temps, il suffit de corriger les imperfections en ravivant les traits disparus, les couleurs devenues fades ou encore les contours devenus flous. On peut alors retourner chez le tatoueur qui a réalisé l’œuvre ou alors voir un autre artiste tatoueur, selon les convenances. En effet, lorsqu’il s’agit de réarranger d’anciens tatouages, c’est-à-dire des motifs qui ont maintenant plusieurs années, ce n’est plus vraiment un simple travail de retouche dont il s’agit. C’est plutôt une sorte de retatouage puisque ce sont de nouvelles techniques plus modernes que l’on va utiliser pour redessiner l’ancien tatouage exactement au même endroit. Les techniques de tatouage évoluent énormément ne serait-ce qu’en dix ans. C’est pourquoi voir un nouveau tatoueur peut être une solution efficace à moins que celui à l’origine du motif soit toujours d’actualité et s’adapte aux modernisations. Il faut aussi tenir compte du fait que les encres évoluent énormément et sont aujourd’hui plus résistantes au temps. Ainsi, pour un tatouage à raviver, qui n’est donc pas encore trop abimé, il faut retatouer au même endroit en repassant sur les traits d’origine et en redonnant de la couleur. Pour bénéficier de cette retouche d’ancien tatouage, il faut payer comme s’il s’agissait d’un tout nouveau tatouage, en fonction de la taille, du remplissage, de la difficulté du motif et ce, en tenant compte des tarifs en vigueur.
Le recouvrement
Il peut malheureusement arriver que le tatouage soit vraiment en très piteux état comme des couleurs qui ont totalement changé, un motif devenu méconnaissable ou au cas où l’ancien tatouage n’est tout simplement plus au goût du propriétaire, on peut opter pour le recouvrement. Ce dernier est une technique qui vise à dissimuler un ancien tatouage sous un tout nouveau modèle à motif différent. Cependant, il est impératif que la taille, le dessin et les couleurs du nouveau modèle soient scrupuleusement choisis, et par le tatoueur, et par le tatoué, pour que le rendu soit parfait. L’opération étant délicate, voir un professionnel c’est-à-dire un tatoueur ayant déjà fait ses preuves dans ce genre de cas est essentiel. Il faut aussi savoir que le client, bien qu’il puisse choisir le nouveau dessin à tatouer, n’est malheureusement pas totalement libre d’opter pour celui qu’il veut réellement sans la suggestion du tatoueur. Le recouvrement est également plus difficile lorsque l’ancien tatouage est imposant. Les grandes pièces sont difficiles à recouvrir mais il peut toujours y avoir une solution même si c’est assez limité. Il est toutefois possible, pour les tatouages foncés que l’on désire remplacer par des motifs plus clairs, d’opter pour un détatouage avant la réalisation du nouveau modèle. Il s’agit d’estomper les couleurs en ciblant l’encre. Cela se fait au laser chez un dermatologue spécialisé en deux ou trois séances, selon les cas. Le détatouage n’est pas sans douleur et peut coûter plus cher que la réalisation d’un tatouage. Aussi, les tatoueurs font payer le prix d’un nouveau tatouage, en fonction de la taille, de la complexité du modèle et du remplissage de couleur pour un recouvrement. Il va donc falloir préparer son budget avant de se lancer dans l’aventure.
Conclusion
La retouche est une technique très appréciée dans la mesure où elle permet de redonner un nouveau souffle à son tatouage, qu’il soit ancien ou récent. On peut même rajouter de nouveaux motifs à d’anciens tatouages pour les faire évoluer dans le temps. Lorsqu’on parle alors de retouche, ce n’est pas toujours à cause du regret. Toutefois, il est toujours primordial de bien réfléchir avant de se faire tatouer car le recouvrement ou encore le détatouage ne sont pas des actes anodins en plus du fait que cela coûte plus cher que le fait de se faire tatouer. Il est important de penser à long terme en choisissant le motif de son tatouage, l’endroit où le placer, mais aussi sa taille et la couleur, ainsi que le remplissage. Pour ce faire, rien ne vaut les conseils d’un professionnel. Il est plus que recommandé de confier son tatouage à des artistes tatoueurs qui ont fait leurs preuves dans le milieu. Certes, ce métier n’est pas encore totalement reconnu mais par expérience, il en existe certains sont considérés comme des maîtres en la matière.