Tatouage et vie professionnelle

Aujourd’hui, le tatouage s’est largement démocratisé. Le temps où il n’était réservé qu’aux taulards et aux marins est révolu ; désormais, toutes les catégories de personnes peuvent se tatouer sans forcément être mal vues. Cependant, il y a des circonstances où le tatouage peut encore être gênant surtout dans le monde du travail où cela peut être perçu comme un manque de sérieux de la part du tatoué. Comment faire face à ce fait ? Que propose la loi française sur le sujet ? Comment aller à un entretien d’embauche si on est tatoué ? Doit-on cacher son tatouage ou l’assumer ? Ces dernières années, le tatouage est devenu très populaire ; une étude a même certifiée que près de 14% des français seraient tatoués. Ce chiffre est énorme et prouve à quel point dette pratique a pris de l’ampleur. Des célébrités à Monsieur et Madame Tout-Le-Monde, c’est même devenu un style de vie pour certains. Mais dans le milieu professionnel, la mentalité a-t-elle également évoluée à ce sujet ou est-ce resté un vice, un signe de marginalité ? Voici un décryptage sur le tatouage et la vie professionnelle dans la société actuelle.

 


Ce qu’en dit la loi

Ce qu’en dit la loi

Ce qu’en dit la loi

Concernant le tatouage, le code du travail n’est pas très explicite. Il semblerait même qu’il n’existe aucune loi qui soit spécifiquement dédiée au tatouage si l’on se réfère à la loi française. Seule une phrase du code du travail peut être perçue comme faisant référence au tatouage. Elle se trouve dans l’article L.1132-1, qui dit « qu’aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié ou faire l’objet d’une mesure discriminatoire […] en raison de son apparence physique […] ».  Ainsi, théoriquement, les tatoués peuvent exercer n’importe quel métier sans être victimes de discrimination. Toutefois, ce n’est pas aussi simple que cela n’y parait puisque certaines entreprises exigent que leurs employés soient présentables. En conséquence, les employeurs ont le droit, selon leurs critères de présentabilité, d’interdire ou non un tatouage, comme ils peuvent interdire une coiffure, une tenue, un maquillage, etc. qui pourraient entraver l’image de l’entreprise. Les compagnies aériennes par exemple exigent de leurs employés qu’ils aient une présentation soignée. Souvent, dans ce cas, le manuel des règles du port de l’uniforme interdit les tatouages ou les piercings visibles pour le personnel naviguant. Les tatoués camouflent ainsi leur motifs comme ils le peuvent et certains employés se retiennent même d’avoir un tatouage bien qu’ils en aient l’envie. Les techniques de camouflages sont nombreuses, il suffit que le dessin ne se voie pas de l’extérieur et le tour est joué.

 

Dissimuler ou assumer son tatouage au travail ?

Avec ces règlements internes d’entreprises stipulant l’interdiction du tatouage, la logique veut alors qu’on les dissimule si on en possède sur le corps. La plupart des Français partage cette logique par peur d’être mal vu ou de se faire renvoyer. Beaucoup n’assument pas leur tatouage au travail d’autant plus que ce n’est pas toutes les professions qui sont compatibles avec le tatouage. Certaines personnes se voient même contraintes d’opter pour le détatouage au risque de perdre leur travail ou de porter préjudice à leur entreprise ; ce sont la plupart des cas des gendarmes, des policiers ou des militaires à qui on demande le retrait de leurs motifs. Les métiers religieux peuvent aussi exiger la même chose mais cela reste rare. C’est donc à chacun de voir, selon la culture de l’entreprise, s’il faut dissimuler ou au contraire assumer son tatouage.

 

La culture d’entreprise

Justement, en parlant de culture d’entreprise, il est conseillé, dès l’entretien d’embauche, de tâter le terrain sur la nature de l’entreprise, du poste à pourvoir, histoire de deviner si les tatouages sont raisonnables ou non. On peut par exemple s’informer sur l’histoire de l’entreprise, ses valeurs, la vraie nature de l’emploi souhaité, etc. Le poste requiert-il par exemple que l’on soit souvent en contact avec une clientèle (et justement quel type de clientèle), d’autant plus que c’est ce qui fait souvent en sorte qu’il faut masquer un tatouage dans une entreprise. Quoi qu’il en soit, ce sont la plupart du temps les tatouages qui sont vraiment visibles comme ceux qui se trouvent sur le visage, le cou ou les mains qui peuvent être réellement bannis par une entreprise ; les tatouages cachés ne dérangent pas plus que cela. Quoi qu’il en soit, de manière générale, en France, les tatouages sont de plus en plus tolérés. On peut même dire dans de nombreux cas qu’ils sont appréciés comme chez les artistes, les animateurs télé, les serveurs, etc. Le tatouage devient dans ce cas un des critères d’embauche.

 


Conclusion

Le tatouage fait de plus en plus partie de la vie en société. Certes, certains domaines professionnels font encore en sorte qu’être tatoué n’est pas présentable mais il suffit de cacher et de ne pas abuser en optant pour des zones du corps trop visibles comme le visage dans ce cas. Par contre, il est des domaines où être tatoué est plutôt apprécié ; pourrait-t-il s’agir un jour d’un critère d’embauche essentiel ?

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